De banquière à journaliste, de Paris à Buenos Aires, la vie de Sophie Guignard pourrait s’apparenter à une aventure faite de rebondissements et de choix. Des choix qui, justement, font l’objet de son livre : Je choisis, donc je suis. Elle en parle sur le Grand Direct, ce 30 juin.

« Foncer, changer de route, recommencer« , les premiers mots de son livre Je choisis, donc je suis, pose le cadre. Un livre inspiré de « ses interrogations personnelles« , à un moment où Sophie Guignard avait besoin de se recentrer sur elle-même et mettre en pause le cours de sa vie, le temps d’une réflexion. « C’était la quatrième fois que je démissionnais d’un travail, que j’aimais, et j’ai ressenti cette envie de me poser pour comprendre. Pour comprendre pourquoi, tous les trois, quatre ans, j’avais ce besoin de tout arrêter, de tout recommencer et de me remettre en danger. » Un besoin de changement, que ce soit de pays, de relation ou de travail, qu’elle avait envie d’interpréter. « Pourquoi je faisais ces choix, qu’est-ce qu’il me poussait à les faire ? Comme si je voulais vivre plusieurs vies dans une seule… En réalité, je pense que j’ai peur de n’en avoir qu’une.« 

Une vie à 100 à l’heure, « plus impressionnante sur le papier qu’en réalité. » Pourtant, son CV pourrait en faire rougir plus d’uns. Diplômée de l’ESCP Europe et de Science Po Paris, elle a commencé sa carrière dans une banque d’affaires, à 23 ans, puis est partie à Buenos Aires pour diriger les Inrocks. « C’est un mélange de hasard. Je ne savais pas vraiment ce que j’allais faire de ma vie, et puis un jour, j’ai décidé de quitter ce travail dans cette banque d’affaires. Le directeur de mon département m’a dit qu’il avait racheté un magazine en France et qu’il y avait une filiale en Argentine. » Ni une, ni deux, elle a accepté la proposition de son ancien directeur, « d’aller voir ce qu’il se passe dans cette filiale. » Une aventure qui a duré quatre années. À son retour, elle passe par la rédaction du Monde, puis collabore avec divers médias, pour, aujourd’hui, ajouter une nouvelle corde à son arc, celle d’auteure.

La rencontre d’une plume et d’une femme

Une compétence qu’elle a longtemps hésité à mettre à profit. « J’avais cette envie d’écrire, mais j’ai longuement tourné autour du pot pendant plusieurs années... » Mais quand elle s’est décidée, ce n’était pas pour de faux : c’est alors toute une enquête sur « les choix » qui est sortie du bout de sa plume. « On ne sait que peu de chose à propos des choix finalement. On fait tous des choix, plus ou moins importants, mais on ne sait pas d’où ils viennent, on ne sait pas qu’est-ce qui les a influencés, les freins ou encore toutes ces jolies choses qui les amènent.« 

Alors si le but n’est pas « de donner des conseils« , il est bien d’aider à comprendre ces choix que l’on fait. « Les freins sont plus importants à comprendre que les énergies positives. Il faut se laisser aller. Il faut essayer de démêler les influences négatives qui sont derrières nos choix – les peurs, les freins sociétaux, les pressions… » La finalité est simple : « pouvoir faire des choix libres de sens, et ne pas avoir à les faire pour corriger quelque chose, un trauma, ou pour répondre à un besoin de prouver quelque chose. » Alors comme elle le dit si bien, « essayons de nous libérer de tous ses freins et laissons nous porter par une belle énergie.« 

In fine, Je choisis, donc je suis.

Un livre aux Éditions Flammarion, disponible dans les librairies, ou sur internet – plus d’informations sur le site internet de Sophie Guignard.